Quels voeux pour ces mois à venir ?
Les premiers jours d'une nouvelle année sont déjà passés Le temps n'en a fait qu'à sa tête depuis le 1er janvier Tantôt les températures frôlent celles d'un printemps qu'il me tarde parfois de retrouver Tantôt le vent et le froid, comme ce soir se faufilent à travers les volets, à travers les pulls, à travers le corps
Un vent glacial s'est engouffré entre les minces couches des vêtements posés sur ma peau ce matin après une bien trop longue nuit aux courtes heures de sommeil, il a aussi traversé ce gros pull de laine aux torsades couleur de crème.
Avec encore plus de vigueur, ce soir il a glacé ma peau au retour du travail, après une journée particulièrement épuisante
De retour dans cette maison qui ne sera jamais mienne je me suis posée un long moment
Ces jours-ci je ne me sens pas assez sereine pour passer des heures à l'atelier, ou plutôt à la table de la salle à manger où quelques créations attendent d'être terminées Dans l'atelier de poterie le froid s'est là aussi invité, par manque de temps et de désir je n'y suis plus.
Toucher la terre me manque, découper du papier, coller, coudre, arracher, teinter, enrouler, nouer, démêler, tenter, défaire, me jeter à corps éperduement amoureux des matières n'est plus mon lot quotidien : je n'y suis plus qu'épisodiquement
Et tristement je vois ce qui est moi m'échapper !
Il faut vraiment que j'invente des voeux, que j'imagine demain
Je sais que c'est avec mon esprit, avec ma tête, avec mes mains créatrices , avec mes mots que je me retrouverai, que je ressaisirai ce que je suis au plus profond et au plus réel de moi
Sans ces instants là, sans mettre à profit tout ce qui se balade entre ma tête, mes carnets de croquis, mes envies et désirs follement avouables, sans eux je ne me retrouve pas, je ne suis pas moi, je me perds.
Pas de bonne résolution encore cette année
La funambule va assurément chercher à tatons le fil artistique. Et ces envies de se retrouver, de faire encore mieux, de faire plus, quitte à faire des envieux, quitte à être instable, quitte à être incomprise, regardée, aimée, admirée, jalousée, à faire soupirer, à donner du fil à retordre
Ce soir je me sens comme un oiseau tombé du nid, agrippée à une branche Il me suffirait de battre des ailes comme on marche chaque jour, sans me poser de question, il me suffirait de quelques clins d'oeil dont je lirais entre les cils : " vas-y, fais-le ! je suis là, et si tu tombes attrape ma main"
Il me suffirait peut-être d'une douce caresse dans le dos, d'un sourire, d'une bonne dose d'espoir et d'un peu plus de promesses à se tenir pour que de ces battements d'ailes j'en fasse mon envol !
Il me suffirait d'être un plus sûre de moi. D'oublier les inquiétudes Et de laisser les mauvaises paroles, les empêcheurs de marcher droit sur mon fil pour que tout se passe... Bien !
Je souffle alors sur mes desseins afin qu'ils parcourent l'univers
Et même si je sais qu'il me faudra patienter encore pour retrouver ce chemin qui est le mien, je fais le voeux de vous retrouver sur ma route créatrice et pleine de joies
Christèle ,vos boucles d'oreille réchauffent mon quotidien ...voilà ou mènent vos ailes ,ou mènent vos croquis ,vos rêveries .Merci pour cette énergie !!! je vous la retourne pour réchauffer la maison ,les pulls ,faire barrière au vent ,au froid ,et pour reprendre le Fil de la Funanbule.
Je formule le voeu pour vous avec coeur que ce travail alimentaire laisse la place à la Rêverie ,à la Création😍
Nicole
Et bien en voilà un gros cafard ( sale bête !) .
Derrière le lyrisme du propos je vois une réalité moins séduisante ..Et la "bonne femme" vive optimiste ,enthousiaste, pleine d'entrain , déterminée ( etc ..etc ..etc ...) me semble bien abattue .Je sais que ce n'est pas sans raison, et si la télé déportation n'était pas une utopie je déboulerai whisky sous le bras pour réchauffer les âmes et les corps .Hélas ! que puis-je d'autre ? si ce n'est des rêves de papier ?
Et que cette foutue année aux début difficile te réserve quelques (bonnes) surprises tout de même ! C 'est là tous mes voeux .Sincères .
Douce funambule, fais confiance à tes ailes et tes libres envolées